Voyage imaginaire… 
J’avais imaginé un voyage au pays des Nimbus 
en passant par Stratus, Cumulus et Cirrus… 
Pour ce « voyager loin », ménageant ma monture 
je préparais aussi, de l’Espace, l’armure… 
Avant l’embarquement dans ce vaisseau spécial, 
de l’Empire du Milieu vint le syndrome fatal, 
nous tenant confinés au pays des Virus 
sans autre alternative que de rester reclus. 
Quand Jules Verne avait mis son imagination 
pour, en quatre-vingts jours, faire du Monde le Tour, 
aujourd’hui confinés avec résignation, 
le tour de la maison c’est en quarante jours… 
Pourtant tout à fait vrai, ce moment contraignant, 
incite nos esprits à beaucoup s’évader… 
Imaginons l’Espace, l’espace d’un instant, 
y faire les non-voyages que l’on a tant rêvés… 
Rester le moins longtemps dans l’Etat Covidé, 
et pouvoir voyager dans l’Espace Santé… 
Remettre les Cirrus, les Stratus et tous les Cumulus 
au dessus de nos têtes, l’imaginaire en plus… 
et pouvoir s’évader de cet enclos maison 
pour quelques temps encore notre seul horizon… 
N’étirant le réel que par le virtuel 
d’une belle aventure à l’autre bout du ciel. 
Alors, j’imagine… Dans l’Espace-Temps réel 
ce qui ne serait lors qu’aventure virtuelle… 
La tête dans les nuages vers cet imaginaire 
je détache ma pensée de tous les ordinaires… 
Enfin libre !… Je suis le nano-voyageur, 
celui qui, prisonnier, s’évade l’esprit rêveur… 
Traversant au début, l’atmosphère des rebuts, 
couches basses et denses, d’une lourdeur intense… 
je visite plus haut, la famille Cumulus, 
matinaux, moutonneux, petits de plus en plus 
prophètes de beau temps, dans ce ciel bleu azur… 
puis les légères couches de la famille Stratus 
un peu plus élevée, étirée par le vent… 
possiblement brumeux, petit matin naissant… 
et Stratocumulus, parent de belles ondées 
qu’un rayon de Soleil suffit à dissiper… 
Jamais n’osant braver le pays menaçant 
de Cumulonimbus orageux foudroyants, 
je reviens lentement aux frontières du réel… 
attendant patiemment pouvoir « se faire la belle »…